Le secteur du transport sous tous ses aspects (routier, fluvial, maritime, aérien) s'agenouille. Le tourisme, soit dit en passant, vit des moments les plus insupportables. Les opérateurs évoluant dans ce domaine stratégique, toutes branches confondues, crient au désespoir. Les activités liées, de près ou de loin, au service du transport, se trouvent dans une situation intenable et inextricable. Le confinement avec son cortège de malédictions perturbent le libre mouvement des hommes et des produits. Une situation propice aux abus de toutes les couleurs. Les opérateurs tels les grossistes jusqu'aux petits détaillants profitent de façon injuste de ce contexte qui au final échappe pratiquement au contrôle des autorités compétentes. Ils affichent sur le marché des prix nettement au-dessus de la capacité matérielle des modestes bourses du peuple. La dégringolade très inquiétante et dangereuse de l'ariary par rapport aux principales monnaies d'échange (le dollar et l'euro) sur le marché international n'arrange point l'affaire. On n'a pas besoin d'être un expert maitrisant les arcanes du mouvement monétaire pour saisir qu'une telle dépréciation se traduit logiquement par une inflation sur le marché local. Justement, les grossistes accusent la descente aux enfers de la monnaie locale comme étant la principale responsable de l'escalade des prix au pays. Un point de vue que le gouverneur de la Banque centrale Henri Rabarijohn rejette de façon catégorique qu'il qualifie même de « fantaisiste ». Selon ce premier responsable de la régulation de la monnaie nationale, les grossistes et consorts profitent indument de la situation chaotique de l'après confinement pour s'enrichir indécemment.
De toute façon, quelles que soient les raisons avancées pour justifier ou du moins pour expliquer cette inflation barbare qui pénalise durement le « Vahoaka », il appartient aux autorités compétentes de chercher par tous les moyens à résoudre cette situation invivable. Tous les prix des produits de consommation nécessaire au fonctionnement de la vie quotidienne de la population sont revus à la hausse. Les prix des PPN, en particulier le riz, les œufs, l'huile alimentaire, les fruits et les légumes, sont pratiquement inaccessibles au « valala be mandry ». En effet, le commun des mortels ne veulent rien en savoir. A l'allure de cette flambée des prix, le risque d'explosion sociale n'est pas à écarter. Il semble que les responsables se renvoient la balle. Il va falloir que les agents du département de l'Industrie et du Commerce descendent sur terrain périodiquement sinon à tout moment pour constater de visu la galère vécue par les concitoyens et prendre les dispositions qui conviennent pour stopper net la spirale sinon le pire.
Ndrianaivo